FANTÔMES NUMÉRIQUES

Photos de l’ouverture de l’exposition

Oeuvres

 

 

LUX – Scène nationale de Valence
« Fantômes numériques ». Exposition personnelle. 2016

 

« L’histoire de l’art, c’est une histoire de fantômes pour grandes personnes. »
Aby Warburg, historien de l’art

 
Pour son exposition Fantômes numériques, Hugo Arcier convoque la figure du spectre – au sens large –, au travers d’œuvres en images de synthèse, mettant ainsi en parallèle l’immatérialité du fantomal et celle de cette technique.
Pièce maîtresse de l’exposition, présentée pour la première fois, l’installation Ghost City s’organise autour d’une relecture du décor du célèbre jeu vidéo GTA V, vidé de toute sa population. Et propose au spectateur une expérience à la fois méditative et envoûtante. Ce parti pris met l’accent sur les éléments architecturaux et graphiques qui constituent un univers virtuel sollicitant autant le présent – l’expérience de l’œuvre – que la mémoire.
Dans l’installation interactive FPS, Hugo Arcier détourne les codes du jeu vidéo, en particulier du jeu de tir à la première personne (first person shooter), et en propose une vision épurée, non dénuée d’ironie. Exit décors et personnages ; ne sont visibles que les effets pyrotechniques, coups de feu, étincelles, impacts, fumées.
Le Ghost Tree est une sculpture photogénique visible dans le noir : un tronc sinueux présentant plusieurs faces coupées qui évoquent un univers numérique synthétique. Ces faces sont recouvertes d’une peinture ultraréfléchissante. L’œuvre s’active avec le flash d’un smartphone ou d’un appareil photo.
D’autres œuvres, également traversées, hantées par des fantômes complètent cette exposition : L’Affaiblissement progressif des ressources, poème visuel élégiaque, éloge du mouvement ; Artefact (tirages), sur le fantôme dans la machine ; ou encore les clips vidéo Je pars (HNN) et The Walk (Louise Roam).

L’exposition montre la vision de l’artiste sur l’art numérique – ou peut-être devrions-nous dire l’art dans une époque numérique. Un art qui ne s’inscrit pas en rupture avec le passé mais au contraire qui s’en nourrit, construit par un mélange de formes nouvelles et de survivances.
Un art qui tente de figurer l’infigurable et affirme que la beauté se situe dans les zones d’ombres.

 

Oeuvres présentées :
FPS
Ghost Tree
Ghost City
L’affaiblissement progressif des ressources
Louise Roam – The walk
HNN – Je pars



Expositions, 2016