Le Dogme à mon exposition personnelle au Cube.
Le titre est un hommage au Dogme de Lars Von Trier (1995).
Cette série comprend deux parties :
1) sept images grand format (80 cm x 120 cm)
Dans le but de m’éloigner de l’esthétique réaliste des projets commerciaux auxquels j’ai participé (effets spéciaux), j’ai décidé de m’imposer pour cette série différentes règles très contraignantes, en espérant qu’elles me conduisent vers des zones visuelles inexplorées.
Un dogme de contraintes afin, dans cette liberté épurée, d’élargir le champ émotionnel du spectateur.
Le dogme est le suivant :
– utiliser une seule source de lumière.
– utiliser une forme primitive (en 3d on appelle forme primitive une sphère, un cube, un cylindre, un cône) colorée. Dans mes images un cube rouge.
– tous les objets doivent avoir comme matériau un Lambert gris (le lambert est un matériau relativement vieux à l’échelle de l’histoire de la 3d, une sorte d’ancêtre peu utilisé de nos jours, trop simpliste et peu réaliste. Il reste utilisé pour des rendus graphiques d’objets mats).
– ne pas utiliser de maps (les maps sont des images que l’on projette sur les objets pour les rendre plus réalistes ou créer l’illusion de détails non présents dans l’objet 3d). Il est interdit d’utiliser des images : tous les détails doivent être modélisés.
2) sept sculptures
Je souhaite créer, pour chacun des tirages, une sculpture représentant une partie de l’image.
Ces sculptures concrétisent le virtuel en le créant en volume. Elles permettent aussi aux spectateurs de voir en volume des objets et des personnages, de les découvrir sous un autre point de vue, d’en voir les parties cachées.
Un jeu s’installe entre les images et les sculptures. Version 2d et 3d d’une même scène.
Les deux supports, tirage et sculpture, ont chacun leurs avantages. Les images permettent de créer une mise en scène, de faire des choix d’éclairage, de cadrage. La sculpture permet de créer l’émotion d’un objet concret, physique.
Toute une vie
Je ne veux pas seulement faire une image esthétique mais aussi développer une narration au sein de chaque image et donc de chaque sculpture. Je veux, notamment grâce à certains petits détails, que chacun puisse se projeter et imaginer sa propre histoire.
Cette narration se poursuit aussi de scène en scène. La série se lit dans un ordre défini et un fil existe, qui relie toutes ces images. Le titre propose un aiguillage mais reste suffisamment général et vague pour ne pas être limitatif.
Expositions :
Show Off Art Fair (Paris, France) 2013
« Nostalgie du réel » Solo Show at Le CUBE, (Grand Paris, France) 2013
Ils en parlent :
i.materialise
Acidolatte
Cgunit
Minimal Exposition
The Big Supernova
I Heart Gum
ponyXpress
Kanye West
Marc Ecko